Mini rétrospective Seijun Suzuki au CGR d’Auxerre en JUIN !!!
Trois grands films d’un immense réalisateur… quasiment inconnu.
Seijun Suzuki est un réalisateur de film de studio japonais prolifique (plus d’une centaine).
Malgré les contraintes (casting imposé, scénario ultra-répétitifs, budget resserré et cadence infernale de production), Suzuki a réussi à dégager une œuvre personnelle, expressionniste, baroque à souhait.
Avec son plus connu, projeté ici, Le vagabond de Tokyo, 1966, il signe un film de yakuza absurde, drôle, moderne. L’usage des couleurs est si extraordinaire que le studio lui en interdira l’usage pour ses productions suivantes ! C’est dire.
Il ne réalisera après pour le studio Nikkatsu qu’un film, La marque du tueur, noir et blanc sublime, avant de se faire virer.
Plus récemment, Suzuki est une des références de Tarantino (Kill Bill), Jarmush (le film Ghost Dog est un remake de La marque du tueur) et Damien Chazelle (la la land)…
Anti-militariste (son expérience de la guerre l’a marqué), nihiliste, Suzuki signe aussi Barrière de la chair, un film sur la survie pendant l’occupation américaine au Japon aux couleurs magnifiques.
Histoire d’une prostituée est un beau mélodrame en noir et blanc somptueux.
Il s’agit de deux films de guerre aux personnages féminins forts.
Pour une fois que l’appartenance du cinéma d’Auxerre à un grand groupe (sur le déclin par ailleurs) a du bien… ce serait dommage de s’en priver. A bon entendeur !