Man of steel - introduction

MAN OF STEEL, Zack Snyder - INTRODUCTION

Je vous avais promis il y a déjà un petit moment une critique de MAN OF STEEL, j’ai repris mes notes et voilà. Mais avant tout, une petite mise au point introductive s’impose, avant de s’attaquer au monolithe.

Avertissement : je ne suis pas un grand lecteur de comic book (un peu de Spiderman original, du Alan Moore, du Frank Miller…) et pour moi, SUPERMAN restera d’abord ce film de Richard Donner de 1978, avec Christopher Reeve, Marlon Brando, Gene Hackman… Déjà du beau monde pour une belle adaptation qui a bercé ma jeunesse. En VHS enregistrée.

Avec MAN OF STEEL, l’enjeu est clair et tout aussi clairement défini (dans la démarche marketing, durant le film…) : Faire renaître Superman, un héros qui depuis le film original (et sa suite tournée simultanément), n’a jamais vraiment convaincu au cinéma. Une petite remise en contexte :

Les SUPERMAN III et IV sont des gros nanards, et seul SUPERMAN II, tué dans l’oeuf par les producteurs, a pu revivre via un Director’s cut en DVD. En 2006, le réalisateur à l’origine de la franchise X-MEN présente SUPERMAN RETURNS. Suite directe du II qui fait impasse sur les autres calamités. Ce film a des grands qualités. Un bon metteur en scène qui a déjà fait ses preuves, un bon casting (Kevin Spacey en Lex Luthor… chacunes de ses apparitions est à la fois drôle et terrifiante !), un bon scénario qui se défend… et un doute sur une possible paternité du super-homme… Une suite plus qu’honnête qui raccorde parfaitement aux films de Donner… quelques 28 ans après !

Hélas, pour ce film, durant cette double décennie, deux évènements.

Le 11 Septembre. Cela fait très américain tout ça, mais qui a-t-il de plus américain que les super-héros ? Superman l’enfant du Kansas, Spider-man l’étudiant New Yorkais, etc… ?
Et plus encore, Batman Begins, sortit en 2005, tout juste un an avant le retour de l’homme à la cape…
La trilogie de Nolan, typiquement post-11 septembre, renouvelle le film de super-héros, en l’encrant (voir en l’enchaînant) à la réalité : Gotham City, ne gardant que son nom, disparait derrière les tours de New York.

Gotham City chez Burton, 1989 (photo de droite) (très METROPOLIS (photo de gauche))


Chez Nolan, 2005-2008-2012 …

Cela touche le scénario, volontiers plus sombre, mais aussi les personnages. Le masqué est assailli par la question de la légitimité de son pouvoir… Le méchant n’est plus un super-vilain, c’est un terroriste. Dans THE DARK KNIGHT, Nolan fait dire au maire de New York la punchline de G. Bush : « On négocie pas avec les terroristes »…

Le Superman de 2006, tout fleur bleu (et rouge) semble venir du passé. Le film tentait de répondre à la question « Que faisait Superman le jour des attentats ? - Parti dans l’espace, à la recherche de ses origines »… Mais le ton n’y est pas. La « candeur » du film (l’une de ses forces pour moi) n’est plus au goût de tout le monde, et le métrage essuie un groc échec commercial (et critique).

Tel était donc la tâche de l’équipe de MAN OF STEEL, relever le surhomme… Nolan avait réussit à faire revivre Batman ? Alors pourquoi pas Superman ?? L’homme est estampillé scénariste et producteur du nouveau film… Aux manettes, Zach Snyder, qui a prouvé maintes fois qu’il savait adapté un comic (300, Watchmen, … ). Pari réussi ?

La suite dans ma critique :wink: