Johnny s’en va-t-en guerre (Johnny Got His Gun) par Donal Trumbo.
C’est d’abord un roman en 1939 puis un film en 1971 réalisé par l’auteur lui-même.
Johnny s’en va… est sans doute l’un ou le plus grand film sur la guerre. A mi chemin entre les Sentiers de la Gloire de Kubrick (il s’agit de la même Première Guerre Mondiale) et Voyage au Bout de l’Enfer (les conséquences de la guerre sont exploité en profondeur, au détriment des scènes de bataille). Attention, toi, fan de bombardements à tout va et d’hécatombes filmées dans l’hémoglobine, ce film n’est pas pour toi!
Car c’est sûrement un film SUR la guerre et non un film DE guerre. Aucune bataille n’est filmée. Et le seul obus qui explose est celui paralysera le jeune (anti)héros amerloc, laissé pour mort. On le soigne, on le bricole, on lui refuse le droit de mourir (le pauvre n’est plus en état de communiquer (…) on le croit écervelé). C’est un long monologue interieur ponctué de flash-back de la vie “d’avant” qui semble si lointaine. Ossillant entre gravité et humour, le réal touche juste. Franchement, un très bon film que je conseille à tous, tant il est intelligent et bouleversant.
Avec en prime un scène SOMAtique où le héros, dans un rêve éveillé, jaillit (à défaut de disparaître) d’une porte… en pleine forêt!!