Ca fait une semaine que je dois envoyer à un prof un synopsis écrit il y a un ou deux mois. Il a été lu en classe et je doit lui renvoyer avec des modifs mais j’ai besoin d’un coup de main pour la fin. Il est aussi dispo en .pdf, si vous avez des idées, merci de m’en faire part !!
Les grosses mains du réparateur
C’est une nuit calme, éclairée par la pleine lune. Dans le petit salon de son petit appartement, Zoé, très belle jeune femme, finit ses étirements par un grand écart dont elle tient la position un moment, avant de se relever lentement et de se déshabiller. Elle pénètre dans sa salle de bain, rejoint sa douche et tire le rideau transparent qui laisse envisager sa silhouette. La poire libère une eau claire et bien chaude. Après s’être lavée, Zoé coupe l’arrivée d’eau. Étrangement, le bruit d’écoulement se prolonge de l’autre côté du mur. Elle se demande brièvement et avec amusement si son voisin s’est douché en même temps qu’elle. Elle oublie cela, se sèche rapidement avec une serviette, se frotte les cheveux, se peigne, se nettoie les oreilles, se cure et se manucure puis, lorsqu’elle est enfin prête, quitte la salle de bain. Dans la cuisine, elle prépare un repas bio à base de petits légumes frais. Elle mixe alors deux grosses courgettes grâce à son mixeur-robot, mais à nouveau, lorsqu’elle coupe le contact, le bruit électrique continue derrière le mur. Surprise, elle tend l’oreille… mais il n’y a plus rien à entendre. Après avoir mangé son repas bio, Zoé s’assoit en tailleur sur son canapé et allume le poste de télévision. Elle enfonce frénétiquement tous les boutons de sa télécommande et s’arrête finalement sur un programme un peu farfelu, diffusé sur une chaîne complètement méconnue. Soudain, son téléphone sonne. Elle sursaute, reprend ses esprits et décroche le combiné sans fil. Elle peine à entendre son interlocuteur et baisse alors le volume du téléviseur. C’est sa mère au bout du fil, qui entame déjà un long monologue. Mais plus inquiétant encore, elle découvre que son voisin regarde la même émission un peu farfelue sur la même chaîne complètement méconnue. Sans écouter les miaulements de sa mère, Zoé s’approche de la cloison et pose l’oreille contre le papier peint coquelicot. Le volume de la télé a été baissé. Sans bouger la tête, les sourcils froncés, Zoé s’empare maladroitement de la télécommande et coupe le volume de son poste. De l’autre côté, le volume aussi s’interrompt. Zoé ne perçoit alors que son propre souffle, légèrement saccadé, les piaillements de sa mère qu’elle interrompt aussitôt en raccrochant, et en se concentrant bien, un autre souffle, qui lui est lent et puissant. Effrayée elle s’écarte de la cloison et va se coller dos au mur opposé, entre deux bibliothèques carrées. Au bord des larmes, elle se laisse glisser par terre. Elle fixe le mur coquelicot puis son regard se tourne vers la porte qu’elle ne quittera des yeux qu’en tombant dans les bras pressants de Morphée. A son réveil, Zoé n’a qu’une idée en tête. Elle rejoint sa fenêtre et ouvre celle-ci qui donne sur le vide. La très belle jeune femme contient son appréhension puis passe la tête à travers le cadre en regardant du côté de chez son voisin. La fenêtre n’est qu’à un mètre, presque à portée de main, et mieux encore, elle est entrebâillée. Un pied sur le rebord de sa propre fenêtre, les poings serrant fermement ses rideaux, Zoé lance sa jambe et parvient toucher le rebord de l’autre fenêtre. Les jambes en grand écart au dessus du vide, Zoé tend son bras et agrippe le montant. Mais dans cette inconfortable position, elle ne peut rattraper son téléphone portable qui glisse de sa poche et va disparaître en contrebas. Pestant, Zoé parvient à se hisser jusqu’à l’appartement voisin. Après un rapide coup d’œil, elle pousse soigneusement le battant et pénètre à l’intérieur. Elle vérifie, mais l’occupant ne se trouve pas dans le petit salon similaire au sien. En fait, cette pièce est l’exacte copie de celui de la très belle jeune femme. Papier peint coquelicot, bibliothèques carrées… Tout y est, et même le robot-mixeur ! Zoé, confuse, tourne sur elle-même afin d’embrasser du regard tout le lieu. Oui, tout y est. Une chose, pourtant, lui est inconnue : cette énorme silhouette qui vient de sortir des toilettes sans tirer la chasse d’eau. Zoé se jette alors derrière le canapé. Ainsi dissimulée, elle ne peut voir où se trouve le voisin et ignore s’il l’a repérée. La tête entre ses genoux, elle ne fait qu’entendre ses déplacements lourds et son souffle puissant. L’homme semble se saisir d’un objet puis s’éloigne. Zoé retient sa respiration et laisse dépasser sa tête hors du canapé; elle voit l’homme, de dos, avancer en direction de l’entrée. Il est vêtu d’un bleu de travail et porte dans sa grosse main velue une caisse à outils rouillée. Zoé se rappelle alors la panne de téléviseur qu’elle a eu il y a de cela un mois. Zoé se rappelle avoir laissé le réparateur travailler tandis qu’elle allait faire son jogging quotidien. Et plus que tout encore, Zoé se rappelle du visage du réparateur, le même qui maintenant se reflète dans le miroir du couloir. La jeune femme étouffe un cri d’alarme et retient ses larmes. A nouveau, elle se dissimule derrière le canapé, dans le coin de la pièce, la main encore sur la bouche. La poignée est activée, la porte s’ouvre puis claque tandis qu’une clé est introduite dans la serrure. Après un petit temps, Zoé prend son courage à deux mains et se relève. Le réparateur semble bien parti, elle soupire de soulagement. Zoé fouille dans sa poche mais évidemment son portable n’y est plus. Elle se précipite sur la table, se saisit du téléphone identique au sien et commence à taper le numéro de la police. Aucune tonalité ne résonne dans le combiné, ce n’est qu’un jouet. De dépit en dépit, Zoé décide de regagner son appartement. Elle se penche au-dessus de la fenêtre et amorce la même manœuvre. C’est à ce moment que les grosses mains du réparateur l’attrapent et que Zoé disparaît dans l’antre de l’appartement. La clé à molette se lève. Zoé crie.
La fin ne me satisfait pas et je m’accorde avec mon prof pour dire qu’on s’attend à plus. Des idées donc ?
Les grosses mains du réparateur 2.2 (45.1 KB)